D’une population de près de 100 millions d’habitants, la RDC peut voir en sa marée humaine un potentiel économique en vogue dans le monde : l’économie circulaire. Ceci se définit comme un modèle de production et de consommation qui consiste à produire, utiliser, réparer, rénover ou recycler un matériel soit un bien le plus longtemps possible afin de conserver sa valeur.
Avec un taux de déchet estimé à 25% soit 8 400 tonnes de production par jour selon les données des Nations-Unies/Habitat, la Ville-Province de Kinshasa, à elle seule, peut être en mesure de mettre en œuvre une industrie tournant autour de ce secteur. Il s’agit notamment de répondre aux urgences écologiques auxquelles est confronté la ville, cas de la prolifération des déchets plastiques qui, sans aucune prise en charge, concourent à la production des diverses maladies dans le sens où ces déchets étant chimiquement dégradable, ils libèrent des microparticules dans leurs lieux d’expiration et se retrouvent ensuite dans la chaîne alimentaire par la voie marine ou dans le sous-sol. Ce qui est néfaste pour le développement de l’agriculture industrielle ainsi que le secteur de la distribution et consommation d’eau. Par ailleurs, ces déchets se retrouvent aussi dans les caniveaux et égouts et finissent par les boucher ; provoquant ainsi des cas d’inondations en saison des pluies.
D’où la nécessité de répondre à un besoin croissant face à cette crise.
S’en suit une marée montante des initiatives privées de la part des entrepreneurs qui tentent d’y répondre. Cependant, leurs efforts restent tout de même limités. On note un faible appui de l’État dans des initiatives du genre, un manque d’infrastructures adéquates permettant une bonne politique de gestion des déchets (décharge et collecte), ainsi qu’une faible connaissance des techniques de recyclage qui commencent à peine à émerger sur le continent. De quoi faire réfléchir avant de faire son saut dans le secteur.
Toutefois, le secteur dans son ensemble peut être brandi comme une locomotive pouvant booster, voire provoquer, à sa manière le développement industriel de notre beau et grand pays ; en s’appuyant sur ses directives de base : collecter les déchets et les recycler. En outre, il permet de générer de l’emploi à partir de sa chaîne d’exploitation, à savoir : du ramasseur de déchets à l’usine de transformation ; et peut aussi contribuer à l’assainissement des villes sur le territoire national, ainsi que promouvoir les valeurs écologiques au sein de la population en ces temps de lutte contre le changement climatique.
Cliver Bosoki
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