Au cours d'une conférence de presse tenue ce mardi 11 mars à Kinshasa, le Directeur Général de l'Agence Nationale de l'Électrification et des Services Énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER), Monsieur Musimar Ndele, a révélé que 250 millions de dollars par an est le montant minimum nécessaire pour électrifier l'arrière-pays en République Démocratique du Congo, mais seulement 13 millions de dollars ont été alloués.
Cependant, en dépit des énormes difficultés rencontrées et des contraintes, le patron de l'Agence Nationale de l'Électrification et des Services Énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) a promis d'injecter 30 MW à la fin du mois de décembre de l'année en cours au profit de près de 500 000 ménages.
« Nos difficultés sont énormes, parfois surmontables et parfois insurmontables. La première est financière, notre seul bailleur de fonds, c'est l'État Congolais. Actuellement, l'État congolais est partagé entre la guerre et le financement des infrastructures structurantes, ce qui fait qu'avant de financer l'électrification, l'État doit d'abord sécuriser le pays. En 2024, nous n'avons reçu que 52 millions de dollars du gouvernement congolais, mais nous n'avions décaissé que 13 millions de dollars fin octobre. Nous avons fait notre planification sur trois ans, de 2022 à 2025, pour un montant de 750 millions de dollars de dollars. Si on pouvait nous donner un tiers de ce que nous avions planifié, c'est-à-dire au moins 250 millions de dollars, cela serait un budget appréciable pour pouvoir électrifier le pays à un taux assez important », a dit Monsieur Musimar Ndele, Directeur Général d'ANSER.
M. Musimar Ndele a indiqué que l'ANSER fait face aux défis liés à l'état des routes. Ils ont des difficultés à accéder aux endroits où ils doivent électrifier. « Un autre problème réside dans les concessions pour les centrales solaires, essentiellement en ce qui concerne les kilowatts produits », A-t-il précisé.
L'équipe dirigeante d'ANSER a fait savoir qu'en 2024, au-delà de quelques défis majeurs rencontrés, l'ANSER a poursuivi l'élargissement de l'accès pour tous aux services de base en finalisant la construction de 22 projets sur 49 projets qui sont désormais en attente d'inauguration.
À l'en croire, l'ANSER s'est engagé dans des projets de grande envergure en recourant au Partenariat Public-Privé : c'est le cas de l'implémentation du projet de construction de la centrale hydroélectrique de Mbombo sur la rivière Lulua dans le Kasaï Central. L'ANSER estime, cependant, qu'elle pourra parvenir à s'attaquer à l'épineuse question de la précarité énergétique et consolider le chantier de l'électrification rurale que dans une approche concertée. « Outre l'État congolais, il est attendu du secteur privé et d'autres partenaires techniques et financiers qu'ils prennent une part active dans les investissements dans le secteur de l'électricité », a souligné le DG d'ANSER.
Il convient de noter que cet établissement public a pour vision de rendre l'électricité disponible, accessible, abordable et vecteur de développement socio-économique dans les milieux ruraux et périurbains.
La Rédaction
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